La Bourse ? oui . Du travail ? Ah non.
Publié le 23 Décembre 2012
Quand la CGT dit stop.
Frontalement ou au nom du patrimoine historique, les municipalités de droite (mais pas qu'elles) tentent de reprendre la maitrise des Bourses du Travail que le mouvement ouvrier a installé dans les citées quand elles ne cherchent pas à les rayer de la carte pour répondre à de pressantes sollicitations des CCI et antennes locales des organisations patronales.
Le Comité Régional CGT de la région centre dit stop et met les pouvoirs politiques (tous) devant leurs responsabilités.
En témoigne cet article de
La CGT régionale au créneau

Excédée par ce qu’elle juge être une remise en cause du droit syndical, la CGT régionale attend de pied ferme toute tentative d’expulsion.
Le changement, ce n'est pas dans dix ans qu'on l'attend ! Les salariés ont besoin de réponses concrètes, y compris sur les droits et moyens du syndicalisme. Et l'hébergement des syndicats en fait partie. Ou alors, qu'on raye la liberté syndicale de la Constitution ! Hier matin au siège régional de la CGT, à Blois, Philippe Cordat n'a pas mâché ses mots. Se faisant le porte-parole du comité régional, réuni la veille, il n'a pas eu de mots assez forts pour fustiger l'attitude des maires de Châteauroux et de Chartres.
" Nous mettrons en face les moyens nécessaires "
Dans les deux villes, des procédures sont en cours contre l'occupation à titre gratuit de locaux municipaux par des syndicats, dont la CGT. « L'hébergement gratuit des
organisations syndicales départementales, dans le cadre de bourses du travail ou de maisons des syndicats relève d'usages et d'une reconnaissance en partie acquise à la
Libération, explique Philippe Cordat. Mais il n'y a pas de texte de loi qui le codifie. Cette question, nous l'avons évoquée avec le préfet de l'Indre, jeudi
soir ».
Mais le sujet central de la rencontre avec le préfet jeudi était la menace d'expulsion de la CGT de ses locaux à Châteauroux, brandie par le maire, faute de déménagement le 24 décembre,
au plus tard. « C'est au préfet de requérir les forces de l'ordre en cas d'expulsion. Pour l'instant, il n'a pas été saisi d'une demande du maire en ce sens,précise
Philippe Cordat. Nous lui avons clairement dit que si cela devait arriver, nous saurions mettre en face les moyens nécessaires. »
Pas question donc, pour la CGT régionale, d'abdiquer. Ni à Châteauroux, ni à Chartres où la prochaine échéance est celle de l'examen du contentieux devant la cour d'appel de Versailles, le
24 janvier. Ce jour sera donc une journée d'action dans chacun des départements de la région, « contre les expulsions des bourses du travail et pour le vote d'une loi
garantissant les droits et moyens des syndicats ». Une pétition en ce sens sera largement diffusée dès la rentrée de janvier.
réactions
Denis Guignard, secrétaire départemental de la CGT. « A notre demande, nous avons rencontré le préfet, jeudi, pour redire avec force que nous poursuivons notre
combat. Le préfet a été très à l'écoute et très attentif. Il va sans doute se donner tout le temps nécessaire. Pourquoi cette réunion à Blois ? Parce que la situation est quasi similaire à
Chartres. Et il ne faut pas oublier qu'à Nice, le maire a aussi essayé de remettre en cause les droits des syndicats. Même chose à Saint-Quentin, ville de Xavier Bertrand. Aujourd'hui, on se
positionne en terme de résistance comme nous le faisons depuis 2003. Lundi 24 décembre, il y aura une activité habituelle à l'union départementale ; les militants seront là. Nous
appelons à des initiatives partout en région Centre. »
Patrick Soidet, secrétaire général de la CFDT. « Nous sommes très sereins pour le 24. Après, on verra. Jeudi 27, nous ferons le point avec l'ensemble des
syndicats sur les actions à engager. Le maire cherche l'affrontement mais, pour l'instant, c'est la période des fêtes. Le début de 2013 pourrait être chaud ».